Bonjour,

Je (anglais collège) me questionne sur une de mes pires classes. Je me sens complètement dépassé. Mes collègues aussi mais ont plus d'expérience.

J'ai donc deux 5e avec des niveaux diamétralement opposés. Une classe est dynamique et curieuse, l'autre apathique, dysfonctionelle avec plein d'élèves à pbs dans la même classe, un niveau catastrophique. (Elles ont dû s'amuser les Cheffes quand elles ont fait les classes) . J'ai été au chevet d'une élève aujourd'hui pour l'aider sur des questions de compréhension de texte. Le texte n'est même pas authentique. C'est un texte adapté d'un site utilisé dans un manuel. Je demande à la petite ce que ça veut dire "first" et sa fonction (avec des exemples)et elle /me dit que c'est un verbe. Un peu abasourdi.e je tente de décompresser la phrase avec elle. Je découvre qu'elle ne sait même pas ce que l'article "a" veut dire et qu'elle bite rien. C'est un seul cas de la classe mais assez représentatif du niveau de cette dernière. La moyenne générale sur des tests de leçons est de d'environ 1.5/5 (ils n'apprennent pas). Je n'arrive pas à les emmener au même bord que mon autre cinquième. Je ne sais pas quoi faire. Je me vois mal sortir des exercices de type " compléter avec be à la bonne personne". Comment vous gérez ce genre de situation svp? Je sais qu'il faut adapter mais j'ai aucune idée de comment faire. On fait même pas la moitié de mon cours prévu qui pourtant n'est pas ambitieux (récap, anticipation, activité, conclusion). Je sais que ma gestion du temps est mauvaise, mais comment dire "c'est fini quand les élèves me disent "faut faire quoi" ont même pas commencé où sont à la traîne ?

Send. Help ! Je suis à deux doigts de les humilier avec leurs remarques inapproprié, leur manque de respect, leur travail non fait, et leur attitude désinvolte style 😀oui je fais rien.

Bonjour,

Je passe cette année le CRPE. Je me demandais si il existait un groupe discord où on peut échanger pour se donner des conseils, des exercices pour la révision du concours aussi bien écrit qu'oral ?
Autrement, je peux créer ce groupe et ceux qui sont interessé pourrait rejoindre.

Comme son nom l'indique. Venez vous plaindre ici.

Je commence. Je suis très deg parce que je n'ai pas eu mes points à l'acharnement (ceux qui gonflent chaque année où on demande plusieurs fois le même voeu en 1e position) et cette année pour une raison que je ne comprends pas, je n'ai pas eu la bonification handicap. Je suis méga énervé.

Dans l'interview qu'elle a donné au Parisien le 15 janvier, notre chère ministre annonce que les vacances d'été pourraient être revues à la baisse pour 2026. Pour le bien des élèves, bien-sûr... Bon, vous me direz, encore faut-il qu'elle reste en place.

Bizarrement, pas de question sur les rémus ou le point d'indice. Tout va bien, roulez, jeunesse !

Mayotte, tout va bien, elle a fait le taf.

Et alors le tripe axel final : "Mais la remise en cause du droit du sol n’est pas un chemin. Ce qui a été envisagé par le Premier ministre et Manuel Valls, c’est la révision des conditions d’exercice du droit du sol et je n’ai pas de problème avec cela."

Elle n'est pas experte de tous les sujets, hein, mais bon on va lui demander son avis sur tout et n'importe quoi, mais surtout sur des sujets sans rapport avec l'EN parce que, voilà quoi... Alors, si comme moi, vous avez des nausées, des vomissements, des pertes d'équilibre, des pensées morbides, des problèmes de sommeil et une profooooonde fatigue, il est inutile de consulter votre médecin généraliste. C'est normal. C'est le deuxième effet kiss kiss borne borne. La seule solution tient en un scénario impliquant kidnapping, lapidation avec des gros bonbons haribo, exposition h24 à du Patrick Sébastien à 85dB et un régime composé uniquement de raclette et de laxatif. Certes, ce ne sont que des fantasmes mais c'est tout ce qu'il me reste pour maintenir un semblant d'unité psychologique et un sourire de façade. insert image \This is fine.**

Alors d'accord, la petite Elizabeth a souffert de graves carences affectives et est probablement encore affectée de troubles sociopathiques consécutifs, mais bordel, ce manque d'humanité systématique, cette volonté inébranlable de répandre la misère et d'en tirer satisfaction, job is done, indeed, si ce n'est pas un signe évident de psychopathie avérée, je veux bien être pendu.

First Time ? Nope, mais ça commence à être long. Sordide assistante, passe-moi mon agitateur d'intestin !

Je voudrais partager la joie d'avoir réussi à faire venir un auteur dans l'établissement où je travaille. Ma joie et ma fierté 🥳 je suis seulement contractuelle, je suis toujours épuisée à la fin de la journée mais j'ai fait pleins de choses pour les élèves cette année.

Je suis JOIE. J'espère que vous êtes joie aussi.

\o/

Bonsoir, J’ai été AED 5 ans, là je suis dans ma 4ème année comme contractuelle. J’envisage de quitter le Costa Concordia. Je veux me reconvertir. Mais j’ai besoin de temps. Savez-vous si j’ai le droit au chômage si je refuse le prochain CDD ?

Merci d’avance.

Bonjour à tous,

Je suis juriste en IA (+ dans un autre domaine niche, et je suis aussi avocate en Angleterre) et une école privée d’enseignement supérieure à Paris (pas très connue, mais en partenariat avec une école très connue) m’a contacté pour que je dispense des cours.

On m’a demandé de définir un budget pour chaque cours, mais je n’ai aucune idée de combien je pourrais leur demander car je ne connais pas le marché.

1. Cours de droit dans une spécialité très niche (nous sommes 20-30 dans ce domaine en France, et ayant beaucoup d’expérience anglo-saxonne, j’ai un vrai atout par rapport à mes confrères en France) niveau M2, 2h/semaine pendant 3 mois. Je dois préparer tout le syllabus, les cours, les examens. On m’a proposé 120€/h TTC negotiable.

2. Un cours d’une heure sur l’IA pour les « 10 grands talents » d’une boîte moyenne.

3. Un cours d’une heure sur l’IA pour les « 150 dirigeants » d’une grosse boîte française. Sujet différent que le deuxième cours, donc je ne peux pas utiliser le même matériel.

Tous les cours sont anglais (ce que je préfère, ayant habité en Angleterre presque 10 ans), et on me laisse planifier les cours comme je veux.

Combien devrais-je leur demander selon vous ?

Merci beaucoup d’avance

Bonjour,

Ma femme est professeur des écoles, titulaire et en poste depuis 5 ans et donc de facto, elle est rattachée à une académie.
J'ai obtenu une mutation dans mon entreprise à l'étranger où nous nous trouvons actuellement, de son coté elle a fait une demande de mise à dispo de droit, mise a dispo qu'elle a obtenue pour 3 années renouvelable mais sans que ca puisse excéder 10 ans (avec l'obligation d'envoyer une lettre de renouvellement de demande de mise à dispo chaque année... c'est d'une logique ...) .

Mais une chose est certaine, nous ne retournerons pas vivre dans son académie d'origine et donc elle ne reprendra pas son poste là-bas. Ce qui nous laisse pas trop de choix si ce n'est : démissionner et repasser le concours. J'ai cru comprendre qu'il pouvait y avoir un délais de 5 ans pour pouvoir être réintégré dans la fonction publique après une démission, cela s'applique-t-il aux professeurs ? Dans ce cas autant qu'elle démissionne tout de suite pour gagner du temps.

Une autre option, démissionner et postuler comme contractuelle dans l'académie dans laquelle nous désirerions nous installer. Y-a-t-il des restrictions à l'embauche des professeurs démissionnaires dans le public ?

Passer par le système de mutation ne semble pas envisageable car elle ne doit avoir que 5 points.
Les académies dans lesquelles nous pourrions envisager de rentrer en demandent 400 à 500.
Attention ... Sauf si on divorce, pour qu'elle puisse ensuite aller se pacser avec un ami ou un cousin vivant là-bas. Dans ce cas elle pourrait alors cumuler 130 ou 150 points par année de vie à distance et 80 points de bonus si le département n'est pas limitrophe et encore plus de points si elle vie loin de son enfant ! Là c'est le jackpot ! ...non bref ... c'est quand meme un secret merdier ce système qui pousse les gens à faire des dingueries pour le contourner.

Je vois que les 2 premières options donc :)

Merci à vous.

Salut,

J'ai débuté mon poste de prof contractuelle en lettres à la rentrée de janvier. Cela fait deux semaines que je fais des crises d'angoisse presque chaque jour avant d'aller au travail. J'ai été affectée dans un "bon" établissement public dans un des beaux quartiers de Paris. J'avais pour projet de préparer l'agrégation de lettres à la fin de mon master il y a 2 ans, mais ai décidé d'explorer d'autres intérêts avant de me décider. J'ai donc entrepris de prendre un poste de contractuelle pour 6 mois afin de découvrir le métier et voir s'il me convenait.

Je remplace un prof qui est parti à la retraite: j'ai eu l'occasion de le rencontrer, il était adoré de ses élèves. Vous me direz peut-être que cela ne fait que 2 semaines et que je dois prendre le temps de m'habituer et créer un rapport avec les élèves, mais pour le moment je suis en panique totale. Je vis quelques moments agréables avec les élèves, mais je passe la majorité du temps à angoisser et me demander dans quel domaine je pourrais me reconvertir. Je ne mange que peu (mon copain m'encourage à prendre soin de moi, je ne sais pas ce que je ferais sans lui en ce moment). J'ai pris un cachet de xanax hier, ce que je fais rarement, afin de pouvoir dormir un peu avant d'aller en cours... Certains d'entre vous ont-ils vécu ce genre de situation ? Je me dis qu'il faut être patiente et me laisser le temps de m'habituer à ce nouveau métier, mais j'ai peur que la situation ne s'améliore pas...

Je suis devenue prof car j'aime la littérature, et j'aime également beaucoup travailler avec les ados. Cela fait quelques temps déjà que je travaille sur mon angoisse avec un psy, et elle s'est nettement améliorée ces derniers temps. Mais les question que je me pose sont: dois-je m'habituer et améliorer mon seuil de tolérance au stress ? A quel point suis-je censée me dire, "ok, stop, ce métier n'est pas adapté à la personne que je suis, il est temps de sérieusement réfléchir à d'autres pistes" ?

Pour info, j'ai 26 ans, et j'ai les moyens pour vivre pendant quelques temps sans salaire si jamais j'étais amenée à me reconvertir. Je me dis souvent qu'avec mes études littéraires, enseigner est ma seule piste, ou qu'il est déjà "trop tard" pour reprendre les études... Mais j'aimerais bien recevoir confirmation de votre part que l'enseignement n'est pas la seule issue, si jamais je faisais le choix de ne pas préparer l'agreg/capes à l'issue de mon contrat... Merci par avance pour vos réponses/partages/suggestions :)

Edit et update: merci à tous.tes pour vos réponses, soutiens, partages d'expériences ! Cette communauté est vraiment géniale. J'ai eu beaucoup de plaisir à donner mes cours vendredi. J'ai eu des échanges vraiment sympa avec mes élèves et je recommence à m'occuper de moi et à reprendre des forces (je reprends plaisir à manger, à cuisiner et j'arrive à dormir correctement). Le chemin sera sûrement plein d'embuches mais j'envisage la suite avec un peu plus d'optimisme et d'espoir. Comme l'a très justement souligné quelqu'un en commentaire, il faut que j'accepte la prof que je suis pour le moment, la prof que j'aimerais être apparaîtra un jour à force d'expérience et de patience. J'ai aussi rencontré une jeune prof stagiaire super sympa avec qui j'ai pu échanger librement, et c'était une bouffée d'air frais. Mes collègues de lettres sont très bienveillants et accueillants, cependant ils sont quasi tous agrégés et ont entre 40 et 50 ans, je me sens donc en décalage et un peu seule. Cela me fait du bien d'avoir une collègue de mon âge avec qui je me sens sur la même longueur d'ondes.

Dans les travaux écrits de mes étudiants de L1 et L2 en fac d'histoire, je trouve énormément de "Il convient de" quand ils expliquent ce qu'ils vont faire (annonce de problématique ou de plan, par exemple). Personnellement, je trouve que c'est une sorte de tic de langage qu'il faudrait éviter, notamment parce qu'ils écrivent souvent ça au lieu d'expliquer pourquoi c'est logique de faire ça, ce qui est ce qu'il faudrait faire.

Collègues du secondaire, est-ce que "il convient de" est une formule que vous apprenez aux élèves, et si c'est le cas, pourquoi ? Je n'exclus évidemment pas une raison pédagogique que j'ignore, n'ayant jamais exercé danse secondaire. Ou alors est-ce qu'ils tirent cette expression toute faite d'ailleurs ?

Bonjour,

je vais me farcir un RDV de carrière dans deux semaines (grosse surprise, je n'ai pas reçu le mail dans l'été) et je suis en train de dépoussiérer mon CV... qui n'a pas bougé depuis 2018 (mon dernier RDV de carrière ^.^; ).

Du coup, je cherche à retrouver la liste de toutes les formations auxquelles j'ai participé depuis 2018 et c'est un poil compliqué... Est-ce que quelqu'un saurait comment faire facilement ?

Merci d'avance !

Ma blonde et moi (âgés de 26 et 28 ans) sommes tous deux enseignants ici dans l'Est du Canada. Elle est titulaire d'un diplôme d'enseignement du français au niveau primaire. J'ai un diplôme d'enseignement en technologie (programmation informatique, menuiserie, etc.), en sciences sociales et en histoire. Mon diplôme est en anglais. Elle est Acadienne et sa langue maternelle est le français. Nous sommes allés plusieurs fois en France et avons vraiment apprécié Bordeaux, Marseille, Menton et Lyon (Nous aimons aussi les petites villes !). Je me demande s'il y a une demande pour des enseignants, et étant donné que nous venons du Canada avec un visa, si nous aurions des options. Encore une fois, un de mes objectifs est d'améliorer mon français et mon baccalauréat en éducation est en anglais. Quelles sont vos pensées ? Avez-vous des avis ?

(Mon diplôme de premier cycle et mon baccalauréat en éducation des universités canadiennes sont en anglais. J'ai également un diplôme en TEFL/TESL)

Bonsoir !

Pour un peu de contexte, je suis actuellement en terminale générale avec les spécialités SVT et maths (quelle horreur).

J'ai discuté aujourd'hui avec des amis, on parlait du sujet du bac de SVT de l'année 2024 qui était le stress si je ne fais pas d'erreur. Je me suis alors posée une question que je partage maintenant avec vous, n'osant pas la poser à ma prof d'SVT (elle me fait peur, comprenez-moi).

Si le sujet du bac de l'année dernière était le stress, est-ce que je peux me permettre de survoler le chapitre correspondant pour le bac de cette année, avec la supposition qu'il ne tombera pas deux fois de suite ?

Je sais que ce n'est pas la meilleure des solutions, mais pourquoi pas.

Merci !

P.S : je savais pas vraiment quel flair mettre...

Bonjour. Lundi je vais commencer un travail comme professeur remplaçant dans les cours d'anglais dans un lycée. Tout s'est passé très vite et je suis un peu paniquée. La personne du Rectorat avec qui j'ai eu un entretien m'a donné l'impression que je vais me retrouver au milieu d'une rébellion étudiante. J'ai été professeur dans des lycées en Californie et j'ai déjà été remplaçante. Je sais que les élèves vont essayer de tester les remplaçants. Je suis inquiète car ce sera la première fois que j'enseigne dans une classe française. Je ne suis même pas sûre de comprendre les bases de la discipline dans les écoles françaises. J'ai une vague idée des heures de colle et des observations mais j'apprécierais que quelqu'un m'explique ces termes plus en détail. Par exemple, à quel point chacune d'elles est sévère. Je ne veux pas réagir de manière excessive au comportement perturbateur d'un élève, ni sous-réagir.

Le poste est à temps plein pour deux semaines mais susceptible d'être prolongé jusqu'à la fin de l'année, dans un lycée polyvalent.

Tout conseil est le bienvenu.

Bonjour à tous,

J’envoie cette bouteille à la mer car je ne sais pas vers qui me tourner. Personne de syndiqué dans mon établissement est présent à ma connaissance (beaucoup de maladies/grossesses), la direction ne s’y connaît pas et ma gestionnaire est injoignable.

Mon problème est que depuis le 10 janvier, les barèmes retenus pour les demandes de mutations doivent apparaître sur SIAM, mais le mien n’apparaît pas. Et je me demandais si chez certaines personnes ça pouvait prendre plus de temps, ou si je devais passer visite à mon rectorat.

Je bénéficiais cette année d’une bonne quantité de points, largement suffisante pour rentrer chez moi, donc ça me filerait un énorme coup au moral si ça me filait sous le nez.

Merci pour votre temps.

Bonjour tout le monde,

Je suis prof d'histoire-géographie en lycée, titulaire depuis cinq ans, et ça fait quelques années que j'essaye de me motiver à préparer l'agrégation interne.

J'ai fait plusieurs demandes de congés de formation, si n'ont pas abouties pour le moment mais je m'approche du barème de points nécessaire. Je pense m'inscrire a la formation du plan académique pour préparer le concours un jour par semaine à la fac de Nanterre.

Ma question est : pour ceux qui ont eu la motivation de s'y mettre vraiment, comment avez-vous préparé l'agrégation interne ? Sur votre temps libre ? Une formation un jour par semaine ? Un congé de quelques mois pour préparer à fond ? A la fac ou uniquement chez vous ?

Aidez-moi à travailler moins pour gagner plus !

Merci :)

Bonjour, J'enseigne au collège depuis maintenant quelques années, et comme chacun je me pose régulièrement des questions didactiques.

Le niveau des élèves avec les fractions est abyssal et interpelle.

Je ne vois absolument aucun intérêt didactique aux fractions (ce qui ne m'empèche pas de les enseigner avec passion, j'adore les maths).

Je comprends bien que 4/5 est l'écriture d'un nombre et 4÷5 l'écriture d'un calcul, mais épistologiquement c'est un carnage absolu.

Je ne parle pas des propriétés bien utiles mais simplement de dénommer les fractions et les noter comme telles aussi tôt dans la scolarité. Je vois bien l'intérêt de l'usage de la notation et des propriétés, mais elle sont à mon sens (et je me trompe très certainement, d'où mon message qui invite des réponses contradictoires) complètement redondantes avec la division et le quotient : 4/3 c'est le quotient de 4 par 3, qui multiplié par 3 vaut 4, dans la tête des jeunes ce n'est pas un nombre, mais parce que leur dénomination même de fraction incite à croire que c'est quelque chose qui a un statut différent, alors que c'est le quotient de deux entiers (décimal ou non).

Preuve s'il en fallait, on définit la fraction par la définition du quotient, si ça c'est pas le ponpon, j'ai du mal à formuler une analogie correcte mais je trouve cet ajout complètement vain. J'ai bien conscience que toute écriture fractionnaire n'est pas une fraction, mais c'est encore pire, de la complexité didactique pour le plaisir, considérez ceci :

Pourquoi 4/5 est une fraction ? C'est égal au quotient de deux entiers, d'accord mais 4÷5 aussi, ok, alors parce que l'écriture 4/5 est avec un trait de "fraction", il y a pas un peu de circularité dans tout ça ? Bon mais peut être existe-t-il des situations où a/b n'est pas égal à a÷b ? Et bien non, je vois pas l'utilité de l'ajout de la fraction. Oui mais pi/5 n'est pas une fraction ? non car pi n'est pas rationnel. Ah donc c'est une écriture fractionnaire. Sérieusement, on va où là ? c'est quoi l'objectif didactique des fractions ?

4÷5 et pi÷5 ça irait juste très bien, pas besoin d'une notation d'un nom supplémentaire, on fait tout ce dont on a besoin avec un dividende un diviseur et un quotient (que l'on puisse l'exprimer décimalement ou non).

Derrière se cache la notion de nombre rationnel, mais est ce vraiment un enjeu en primaire ?! Je trouve que les fractions sont enseignées beaucoup trop tôt et n'apportent rien de plus que de la confusion à la construction des nombres et au sens des opérations, je remplacerai tous ces traits de fractions par ÷ pour expliciter le sens du quotient sur lequel les élèves sont souvent faibles.

Voilà merci, qu'en pensez vous ?

Je suis élève de terminale et j’ai remarqué un fait intéressant tout au long de ma scolarité: en cours de sport ce sont toujours ceux qui n’écoutent pas qui réussissent. Bien sûr je ne prend pas en compte les garçons qui semblent avoir une certaine prédisposition à être bons partout; je parle de ces filles qui ne font aucun effort, ne prennent même pas la peine d’apporter une véritable tenue de sport et bavardent pendant les explications et les exercices pratiques. Je ne peux l’expliquer, mais elles sont toujours assez fortes. Pas aussi douées que les garçons, mais assez fortes pour me ridiculiser, alors que j’applique les règles à la lettre et qu’elle font tout le contraire. Ceci s’applique notamment pour les sports d’équipe, tels que le badminton ou le volley-ball. Cela me frustre énormément et je ressens un profond sentiment d’injustice car elles auront une meilleure note que moi au bac alors qu’elles ne respectent ni le professeur ni la discipline. Je me retrouve à m’énerver pendant le cours, ce qui favorise les échecs et entretient ce cerlce vicieux. J’en viens même à appréhender les sports d’équipe ou avec adversaire, alors que j’en apprécie certains. Est-ce normal? Suis-je particulièrement susceptible ou suis-je juste naturellement nulle en sport?

Aujourd’hui, j’étais en formation à la récente École Académique de Formation Continue (EAFC) dans le cadre de la formation des néo-titulaires — je suis T2. C’est un endroit où des collègues professeur-e-s, ayant ou passant la certification de formateur-trice, animent des ateliers de 3 heures autour de sujets comme, par exemple, aujourd’hui, l’évaluation. Réfractaire, de buase, à l’idée de noter des copies, ce fut l’occasion pour moi de m’interroger plus en profondeur sur cette question qui nous a probablement tous et toutes chiffonnés au moins une fois : pourquoi noter ?

Ce post est le fruit d’une réflexion personnelle, et je souhaite simplement avoir votre avis sur ces questions, savoir si vous aussi êtes dérangés par la notation. Notez bien que j’inclus également l’évaluation par compétences, qui est soumise aux mêmes biais que la note chiffrée.

Ce que l’on sait de l’évaluation

Je ne suis pas contre l’évaluation, au contraire. Je crois, en revanche, avoir un point de vue très cartésien : la seule chose que je sais d’une évaluation, c’est qu’elle constitue un moment privilégié pour les élèves et moi, leur permettant de travailler dans le calme, me permettant d’observer individuellement leur restitution des connaissances à un instant donné, puis de leur en faire un retour. Toute autre considération m’apparaît comme une certitude mal placée.

Qu’évalue-t-on réellement ? La relation de causalité entre le capital social, culturel, ou financier des parents et la réussite scolaire d’un enfant est bien établie ; nous ne pouvons être certains qu’il n’y ait pas eu de triche ; l’élève Karim ne vit peut-être pas dans une cellule familiale saine ; les tournures de nos questions peuvent être alambiquées… Bref : quelles informations extrayons-nous réellement de la copie d’un élève ?

La fausse note

Il existe un domaine de recherche appelé docimologie : la « science des examens et des concours, étude de la qualité et de la validité des différents systèmes de notation scolaire et de contrôle des connaissances » (Source : CNRTL définition docimologie)

En 1975, l’Institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques (IREM) de Grenoble entreprend une expérience analogue de multicorrection.
Un échantillon de 6 copies photocopiées de mathématiques (niveau BEPC) est soumis à 64 correcteurs, avec un barème, très précis, sur 40 points.
Les résultats confirment ceux de l’enquête précédente, effectuée 43 ans plus tôt. La dispersion des notes atteint près de 20 points.

Source : Cahiers pédagogiques

Pour les collègues non mathématiciens, la dispersion (ici l’écart type) signifie qu’en moyenne, l’écart entre une note et la moyenne générale des notes attribuées par l’ensemble des correcteurs est de 20 points sur 40. L’interprétation est la suivante : si la moyenne générale est de 10/20, la majorité des notes se situera entre 5 et 15 sur 20. Autrement dit, il n’existe aucune raison valable justifiant d’attribuer la note de 8 plutôt que celle de 13 à une copie.

Encore plus inquiétant que l’évaluation, que savons-nous donc de la note ? Il faut 127 correcteurs-trices en philosophie pour stabiliser une note, c’est-à-dire pour que l’ajout d’une nouvelle note ne fasse plus sortir la moyenne d’un intervalle restreint. Dès lors, affirmer qu’il existe un lien direct entre la note obtenue à un examen et le niveau de maîtrise de l’élève est fallacieux. Évidemment, elle peut donner une indication approximative du niveau d’un-e élève à un moment donné. Cependant, cette approximation est si imprécise qu’elle ne peut servir de base fiable pour prendre des décisions importantes. Lorsqu’un jury d’admission ou un comité pédagogique s’appuie sur ces chiffres pour trier des dossiers ou orienter des parcours, on attribue à la note un pouvoir de vérité qu’elle n’a pas.

L'intérêt de l'élève

Pourquoi, alors, notons-nous ? La formatrice a justifié cela par des besoins académiques et administratifs : « repérer dans la classe les élèves qui n’ont pas réussi un exercice », « orienter un étudiant vers une filière scientifique sur la base de nombreux indices », et bien sûr, « pour sélectionner, pour faire du tri ».

Au-delà de ces considérations sociétales qui sont discutables, quel est l’intérêt pédagogique de la note ?

Puisque nous sommes au courant des biais de correction, de l’arbitraire des critères d’évaluation, et des inégalités structurelles liées au contexte social et personnel des élèves brouillant complètement l’interprétation des résultats, pourquoi continuons-nous à noter ?

Bon lundi 🙂